Les cinq premiers tomes de la série couvrent une période allant de 1990 à 1992 et se déroulent essentiellement en France (Europe de l’Ouest).
De même que l’on ne peut déguster pleinement un vin sans connaitre son terroir, on ne pourra vraiment goûter la saveur des « aventures » de Sandra Bélize et Jess Morgan sans se plonger dans le monde des années 90′.
Disons de 1990 à 1995 puisque ce que l’on sait des personnages tient sur ces cinq petites années.
Le plus souvent, les actions se déroulent en France et beaucoup à Paris. mais ces deux amoureux un peu remuants se sont rencontrés à New-York.
De même que Jess Morgan n’est pas le vrai nom de Jess Morgan – le vrai, on l’ignore, c’est un drôle de type -, Sandra Bélize n’est pas le vrai nom de Sandra Bélize – le vrai, on l’ignore tout autant, c’est une drôle de fille -.
Il reste que l’on peut supposer que Sandra Bélize est d’origine française ou, peut-être, suisse genevoise. Quelque chose de bien francophone, en tous cas. Sa maîtrise de la langue et des codes culturels français le démontrent assez. Ne serait-ce que son appétence pour la « bonne bouffe », un vice que ne partage pas son compagnon.
Elle a reçu une bonne – très bonne – éducation, genre bourgeois-intello-friqué, c’est évident.
Son mec aussi a bénéficié d’un environnement facilitant l’accès aux études universitaires de haut niveau. Peut-être très techniques, aussi, il est plutôt doué pour bidouiller des trucs mortels ou non dans plusieurs domaines allant de la chimie à l’électronique.
Les Protagonistes :
Peut-on vraiment appeler « rôles secondaires » des personnages comme le très sérieux commissaire Jonathan Nat et son adjoint foufou Luc Arno ?
Après tout, leurs noms à eux doivent être très proches de la réalité et leurs existences, pendant cinq ans, on été le pendant de celles du couple criminel.
De plus, nombre des informations dans les bouquins proviennent d’eux. Jonathan Nat, avec sa mentalité d’entomologiste, a tout noté sur son obsession, Jess Morgan. Luc Arno a changé de vie après ces épisodes, peut-être le coeur brisé par l’impossibilité de posséder l’adorable Sandra Bélize. En tous cas, il a rédigé une sorte de journal de ces années passion qui reste aux mains de ses employeurs ce dont il semble se moquer éperdument – Luc Arno aussi est un drôle de garçon –
Peut-on, de même, traiter en second couteau la parfois terrifiante Pepita Lopez, l’adoratrice de Sandra à la fidélité et au mordant de bouledogue ?
Ces vies entrecroisées comme chaîne et trame forment le tissu d’une époque en gestation. Un tissu bien souvent taillé en suaire mais, que voulez-vous, c’est la vie, la Mort ! Surtout celle des autres, nous dirait Pepita la sanglante.
------------------>Le Polar 